Entretien Jardin

L’essentiel à retenir sur le traitement phytosanitaire

L’essentiel à retenir sur le traitement phytosanitaire

En général, un traitement phytosanitaire s’impose lorsqu’on veut éliminer les parasites sur les cultures. C’est également une méthode préventive pour protéger votre plantation des maladies. Lisez ce qui suit pour en savoir davantage.

Les règles du traitement phytosanitaire

Les traitements phytosanitaires doivent être réalisés dans le respect de certaines règles :

– des mesures culturales et mécaniques au niveau des paillis, du balayage, du désherbage thermique et du brossage doivent être prises au préalable. Cela est nécessaire pour déterminer la nature du produit à utiliser, tout en préférant la composition naturelle aux produits chimiques ;

– priorisez les plantes sensibles ou les plantes à risque qui sont affectées par des maladies spécifiques en les surveillant régulièrement ;

– réalisez le traitement le plus tôt possible pour optimiser les résultats. Outre la protection des plantes, cela vous évite d’être contaminé et limite le développement des maladies et des prédateurs ;

– faites une rotation de cultures au moins sur 3 ans pour éviter l’hibernation des parasites. D’ailleurs, traitez les cultures tous les ans, même si elles ont été affectées par des maladies fongiques dans l’année en cours ;

– respectez le dosage des produits à pulvériser selon les indications ;

– réalisez le traitement phytosanitaire lorsque le vent est inférieur à 10 km/h, préférablement tôt le matin ou en fin d’après-midi. Assurez-vous également que la météo ne prévoit aucune pluie pour les prochains jours ;

– munissez-vous d’un masque et d’une paire de gants pendant l’application du produit.

Les produits utilisés en traitement phytosanitaire

Appelé pesticide, le produit phytosanitaire est constitué d’une ou plusieurs substances actives. Il est subdivisé en plusieurs catégories :

– l’herbicide contre les mauvaises herbes ;

– le fongicide contre les champignons ;

– l’insecticide contre les insectes ;

– le molluscicide contre les limaces et les escargots ;

– l’acaricide contre les acariens ;

– le nématicide contre les nématodes ;

– le rodenticide contre les rongeurs ;

– le dessicant contre le feuillage ;

– le taupicide contre les taupes ;

– le virucide contre les virus et bien d’autres encore.

Vous pouvez faire appel à un spécialiste en travaux d’espaces verts pour appliquer le produit en toute sécurité.

Les Zones Non Traitées (ZNT)

Les Zones Non Traitées concernent les cours d’eau et les points d’eau pour qu’ils ne soient pas contaminés. La distance à respecter varie de 5 à 100 m en fonction du type de produits et de son usage. Si cela n’est pas indiqué sur l’étiquette du produit, la distance à respecter par défaut est de 5 m minimum. Par ailleurs, une distance de 50 m ou de 20 m peut être réduite à 5 m à condition que :

– un herbacé ou un arbustif d’au moins 5 m de large est présent sur les bordures des points d’eau de façon permanente ;

– un équipement anti-dérive est mis en place pour limiter les risques de contamination des milieux aquatiques.

Le délai avant récolte (DAR) et le délai de rentrée (DRE)

En général, il faut respecter un délai de 3 jours entre le jour de l’application du traitement et la récolte. Ce délai peut aller jusqu’à 120 jours selon la nature des plantes et selon l’indication sur l’étiquette du produit. Le DAR évite notamment le dépassement des limites maximales de résidus.

Quant au délai de la denrée, il s’agit du délai à respecter entre la réalisation du traitement et le retour sur la parcelle. Selon l’arrêté du 4 mai 2017, le DRE varie de 6 à 48 h en fonction du taux de dangerosité du produit et du conditionnement du milieu :

– 6 h pour les cultures en milieu ouvert ;

– 8 h pour les cultures en milieu fermé ;

– 24 h pour les produits indiquant H315, H318 ou H319 ;

– 48 h pour les produits indiquant H317, H334, H340, H341, H350, H351, H360, H361 ou H362.

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